Une journée en enfer

  Une journée en enfer, ou plutôt quelques jours... Comme on vous l'a dit dans notre précédent article,  nous avons eu beaucoup moins de chance après cette superbe croisière.

         Tout d'abord, pour vous planter le décor, laissez-moi vous dire que sur les 25 jours passés en Nouvelle Zélande, il aura plu 20 jours (Le genre de grosse pluie qui ne s'arrête jamais, même la nuit). Très sympathique.

        On a donc repris la route sous cette pluie qui nous gâchait vraiment le paysage. Nous avions réussi à trouver une relocation entre Queenstown et Christchurch, qui fût, en fait, le début de nos emmerdes. En effet, l'entreprise de location de voiture nous a prélevé 800 dollars de caution pour la voiture (sans nous préciser, bien-sûr que, une fois la voiture rendue, l'argent mettrait entre 7 et 10 jours pour revenir sur notre compte). Arrivés à Christchurch, on devait donc rendre la voiture et récupérer un autre van en relocation pour remonter à Auckland.

         Premier problème : pour prendre le van, ils devaient nous geler 1000 dollars sur notre compte. La caution de la précédente relocation n'étant pas revenu, nous n'avions pas cette somme. Résultat : Pas de van ce jour là.  On s'est donc retrouvés à l'aéroport de Christchurch avec tout notre bordel sans savoir si on pourrait prendre le van le lendemain. C'est alors qu'on appelle Maman R à la rescousse, qui nous a fait, illico-presto, un virement. Hélas, vous connaissez bien le système bancaire français (ils ne travaillent que 4J/7) et comme nous étions vendredi soir, le virement n'arriverait pas avant mardi (donc mercredi pour nous). Finalement, grâce à son dépôt d'espèces en urgence, on a pu payer la caution de 1000 dollars le lendemain. Malheureusement, on n'a pas pu payer l'assurance mais bon on pouvait tout de même prendre le van (on risquait juste notre caution en cas d'une moindre égratignure).

         Cette caution a donc engendré une nouvelle complication : Nous nous sommes rendus compte que nos cartes bancaires ne marchaient plus....

On avait donc un van (avec un plein, nous permettant d'atteindre Picton où on devait prendre notre ferry deux jours après.) Bref, nous n'avions donc que 10 dollars de cash (environ 6 euros) pour vivre pendant au moins 3 jours ! Je vous laisse imaginer qu'on avait évidement pas de quoi se payer le camping. Pour la bouffe, des sachets de soupe et des pâtes étaient la seule alternatives pour survivre.

         Heureusement, le réservoir d'essence était plein, tout juste assez pour arriver à Picton, où on devait prendre notre ferry deux jours après.
       C'est alors au bord de l'autoroute, dans un coin pommé, sur une pluie massacrante, entourés de millions de moustiques, que nous avons passé notre après-midi et notre première nuit. Magique... Puis le lendemain, notre avons continué notre chemin, en espérant avoir assez d'essence pour monter sur le ferry. On essayait toujours de retirer de l'argent ou autre, mais impossible.

         Enfin, la dernière chose, en dehors des sous, c'était qu'on devait faire cette magnifique randonnée d'une journée (Tongariro, le Mordor du Seigneur des Anneaux). Mais Benoit a commencé à avoir mal au genou (il pense que c'est son problème de croissance qui revient), bref, impossible de faire la balade... dégouté....

       C'est à Blenheim, la veille de prendre notre ferry, que nous nous étions arrêtés devant le McDo pour avoir internet, qu'on était au bord du gouffre. On ne se rend pas compte à quel point l'argent est vital, avant de se retrouver dans un supermarché, à regarder au centime près quelle nourriture serait la moins chère, entre un sachet de pâtes, ou du riz.

C'est alors que Papa R est rentré en action...